éole et ses filles

Dimanche, 22. janvier 2012 17:36 | Auteur:C&L

Elles m’ont toujours parues si grandes, si lointaines, presque venues d’une autre planète.

Et puis elles sont arrivées pas loin d’ici, accessibles, et toujours majesteuses, ne perdant pas de leur panache dans ce contact si étroit.

Je ne pense pas qu’elles n’ont pas leur place dans le paysage , je les ai toujours vu comme des artistes, des funabules du vent.

Intermittantes dans un cirque grandeur nature et un show qu’on pourrait intituler “Eole et ses filles”.

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héros

Dimanche, 22. janvier 2012 17:30 | Auteur:C&L

- Et Doudou il est fort?

- Doudou?

Mais Doudou est trés fort, il a même des supers pouvoirs.

-????

- c’est pas lui qui séche tes larmes? qui se colle contre toi quand tu as mal? qui écoute tes peurs et tes grognognages? c’est pas lui qui est cap de rester 1h25 dans un tamour de machine à laver lancé à 1600 tours minutes? et tout ça sans vomir?????

-SI!!

-Ah tu vois!

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fluo et flou

Mercredi, 18. janvier 2012 21:16 | Auteur:C&L

en fait, quand tu regardes d’un peu plus prêt ça a la même tête qu’un smiley 

 :)

Pfff ça va pas mieux toi!

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recette orange

Mercredi, 18. janvier 2012 21:16 | Auteur:C&L

-  Carottes : 3

-  Pommes de terre : 4

-  Navets : 2

-  Poireau : 1

-  Oignon entier : 1

- Bouillon de volaille : 1

- Citrouille, potiron, potimarron ou tout autre hurluberlu de la même famille : 1

-   ….. ?…..

-   Oui, oui, il ne faut pas oublier de marmonner une formule magique.

-   … ? …

-   Abra……

-  ?????????????….

- Je sais je sais, il faut que je me renouvelle.

- …

- ….. !…

- Elle est rudement bonne en tout cas ta potion !!

- Ah tout de même !!

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poilu moussant

Mercredi, 18. janvier 2012 21:15 | Auteur:C&L

Il faut le voir comme une micro société, édifiée doucement, par les saisons qui se succèdent.

Il faut imaginer les luttes de territoires, les catastrophes « naturelles » que les habitants peuvent y vivre.

Il faut s’imaginer comme un géant, doté certes d’un micro cerveau, mais qui a réussi à penser que son rôle n’était pas de marquer son pouvoir sur son passage. Au cours de cette promenade,  en s’abstenant de retourner d’un coup de pied ce vieux tronc poilu-moussant.

Il faut faire preuve d’une grande imagination à chaque instant.

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vert est Mon

Mercredi, 18. janvier 2012 21:15 | Auteur:C&L

Vert est mon plus intime plaisir aujourd’hui. 

Au plus profond de mes papilles, la pistache se cache et fait s’activer les zygomatiques fatigués par l’hiver.

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Couper le soufle

Mercredi, 12. octobre 2011 14:30 | Auteur:C&L


Ne va pas penser qu’avec l’âge j’ai perdu mes jambes.

Ne va pas croire que je suis incapable.

D’ecrire encore quelque chose qui pourra te coupler le souffle.

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La faire apparaître

Jeudi, 23. juin 2011 21:14 | Auteur:admin

Cela ne se fait pas comme ça.

Il n’y a pas de formule miracle, c’est toujours délicat et différent.

Je peux toujours prendre des repères, poser mes mains là où cela semble vibrer le plus, je peux toujours poser mes lèvres ça et là, rien n’indiquera que je suis sur le bon chemin.

Je pourrai me baser sur la respiration, écouter les mouvements de peau, je pourrai être attentif aux moindres détails, à tous les changements, je ne saurai jamais si c’est le moment, je ne saurai jamais, quand la première goutte, sera sur le point d’apparaître.

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Nous n’aurions pas dû

Dimanche, 19. juin 2011 20:55 | Auteur:C&L

Nous n’aurions pas dû.

Les mots se sont formés puis imposés en chaîne alors que mon corps dévalait la colline. Apparaissant au travers des brumes épaisses d’alcool, se heurtant les uns avec les autres au rythme des soubresauts transmis à mes jambes par la vitesse sur les pierres dans la pente et en bas sur le talus, se transformant en répétition, en martellement à chaque foulée : “nous n’aurions pas dû”.

Cette cavalcade de nuit, à travers les herbes et les rochers n’a rien de grisant. Comme une rafale ou un galop, au contraire, l’ivresse qui m’animait en haut dans le grenier de l’église a été aspirée par la fraîcheur et l’odeur de la terre. Et maintenant que le sol redevient plan, la conscience reprend les reines, et m’ordonne de me tenir droit et de me retourner.

Mon cœur bat fort, il continue de marquer la fuite, de descendre jusqu’à la vallée et son bruit, en résonance fait trembler les chaires, trouble la vue.

Felipé s’est arrêté bien avant le talus et, à le voir figé, entièrement tourné vers le sommet, on devine qu’il a aussi perdu son humeur vaporeuse, que la réalité l’a surpris, en pleine course, de tout son poids, pour lui planter les jambes au travers de la pente.

L’alcool qui courait dans nos veines quelques minutes plus tôt semble être resté accroché à l’église, imprégnant le plancher et les poutres pour attiser les flammes, pour transformer le feu de paille que nous avions allumé, en véritable brasier qui maintenant soulève les tuiles du clocher, comme les clapets de l’orgue au plus fort d’un récital.

Plus bas, près du lavoir, j’ai mis la main sur une lessiveuse que j’ai plongée dans l’eau, le buste allongé sur les pierres froides. Je l’ai rempli et remonté sur le bord tant bien que mal pour un contenu qui  paraît tout juste suffisant pour arroser quelques ronces.

Sur le talus, Felipé n’a pas répondu à mes appels et je ne distinguais plus la moindre silhouette. Je pouvais remonter seul avec la lessiveuse. Il ne s’agissait que de quelques litres d’eau, une offrande dérisoire. Nous venions de déclencher une vraie catastrophe qui engendrerait la colère, qui ne se règlerait pas sans sueur. Il ne fallait pas s’attendre à ce que les choses aillent mieux, que le climat s’améliore.

Attraper les poignées, trouver un équilibre, une stabilité, sans laisser le poids vous emmener vers l’arrière, trouver à tâton chaque rocher avec ses pieds et avancer.

La nuit se dessine tout en s’épaississant d’une fumée dense et noire, les cailloux glissent sous mes pieds, la douleur dans les bras, d’une épaule à l’autre me fait poser l’immense bassine de plus en plus souvent, de plus en plus lourdement. Lorsque mes genoux claquent contre le métal un grognement s’échappe de ma gorge, rauque, profond,  chaque basculement fait déborder l’eau sur mes pieds me donnant envie de crier, de tout envoyer au diable.  Il est impossible d’évaluer la progression, d’apprécier le chemin parcouru, le but scintillant en milliers de jets incandescents se cache derrière de larges voiles noirs qui enveloppent la colline.

Enfin, la pente se radoucie brusquement, semblant abandonner sa résistance pour se laisser apprivoiser, se laisser envahir, et puis les bruits changent, deviennent plus confus et la température qui n’en fini pas de monter et enfin les volutes de poussières et de nuit qui s’écartent comme un rideau sur le spectacle.

L’église habituellement droite sur ses grands parapets de pierre semble agitée par une danse infernale d’étoffes de flammes rouges et or, sortant tantôt des fenêtres, tantôt par le toit éventré, parfois au même moment, à chaque ouverture, de longs rubans brûlants viennent griffer les murs. Tout autour, quelques arbres, en silence, paraissent l’accompagner  par communion en faisant tourner sur le sol leurs longs jupons noirs d’ombre.

Félipé est là, à quelques mètres de moi, se tenant droit, immobile, les yeux rivés devant lui.

Il reste figé, pétrifié, comme si cette lumière vivante et incandescente, ce tournoiement d’éclats dorés lui glaçait le sang, l’empêchant d’avancer.

Mais ce n’est pas tant le brasier qu’il fixe ainsi, ce n’est pas l’étrange ballet de lumière et d’ombre, il semble absorbé par une silhouette silencieuse et repliée, un homme que lors de mes nombreux va-et-vient je n’avais pas remarqué.

Une masse, une silhouette. L’ombre d’un homme, qui a dû se lever en coup de vent, violemment poussé du sommeil par l’odeur âpre de la catastrophe, sorti de son lit par le pressentiment d’un désastre, qui a dû dévaler les escaliers de la maison qu’il occupe au village, courir  et grimper en priant, en implorant, que cela ne soit pas vrai, que ces lumières aveuglantes qui illuminent la colline, ne soient pas le fruit d’un feu qui détruit ce qu’il a de plus cher.  Le père Mondiano, a abandonné son allure d’homme le plus respecté du village. Silhouette encore attachée au sommeil dont il a été tiré si brusquement. Les cheveux non peignés, les pans de la chemise négligemment laissés pendus au vent, les épaules affaissées comme si la voute de Notre Dame du Haut qui cède maintenant sous l’assaut des flammes qui la rongent, la dévorent, ne soutiennent plus son corps d’ordinaire si robuste, carré, taillé dans un morceau de roche.

Tous le connaissent comme celui capable de mener les hommes du village et des hameaux environnant dans l’église perchée sur sa butte de granit, même par les plus rudes dimanches. Tous connaissent sa voix, sa pèlerine et son bâton qu’il promène sur les chemins ou dans les bois lorsqu’il va lui même abattre les arbres pour son bois de chauffage ou la reconstruction d’une pièce abimée par le temps. Il est tantôt bûcheron, bouvier ou flotteur lorsqu’il juge que ses sermons ne suffisent pas à calmer la détresse de certaines familles. Sur son visage, chacun y voit sa Foi, inquiétante ou apaisante, austère ou lumineuse, mais rares sont ceux qui le regardent vraiment dans les yeux.

Et Félipé n’ignore rien de tout cela, il connaît les histoires, les coups de gueule du père Mondiano et s’il ose maintenant s’approcher doucement de lui, c’est que les traits de lumières qui éclaboussent son visage ne projettent que des ombres. Celles de la multitude de sillons creusés par la fatigue, le désespoir et une soudaine vieillesse. S’il trouve suffisamment de courage pour s’avancer alors que devant lui brûle la maison sacrée, c’est que le vieil homme semble désœuvré et fragile. Il a fait quelques pas dans sa direction, comme en glissant sur la terre, sans bruit, il a fait comme si ces derniers mois où il a fallu restaurer, entretenir, sauvegarder cette bâtisse pour y faire venir les âmes des environs pouvait s’oublier, comme si tout le monde était quitte et que tout allait renaître de ce tas de cendres. Il a pris la faiblesse du père comme un appel de détresse, comme un abandon et il a eu tord.

Le curé, s’est soudainement redressé, transformé en ombre immense, il a attrapé Félipé et lui a frappé le visage de toutes ces forces au point de le faire disparaître dans les ronces.

Je n’avais pas lâché la lessiveuse et avant qu’il ne se retourne vers moi, qu’il ne dise un mot, je suis allé vider l’eau sur la porte noircie de l’église.

Les seaux et contenants de toute sorte passent de mains en mains, de bras en bras le long de la chaîne humaine. Certains ont apporté des tuyaux qu’on tente de raccorder au bassin du lavoir. Le village entier avec ses familles, ses clans et ses clivages est monté en désordre avec ce qu’il faut de haches, de récipients et de bras d’hommes, pour voir, pour savoir et pour sauver. On se tend les seaux, les bacs en laissant les mots, les histoires les rancœurs dormir en bas, dans les maisons vides. La file indienne des habitants formée en hâte travaille sous les ordres du père Mondiano sorti de sa torpeur, revenu d’un long voyage, un voyage dans le temps, celui qu’il faut pour avoir la poigne nécessaire pour mener les hommes, parler assez fort pour les guider et les organiser. Et eux, les hommes, ils obéissent, comme s’ils ne savaient pas comment on étouffe un foyer, comment balancer de l’eau sur les flammes.

Les veilles arrivent ensuite, à la traîne et elles pleurent et elles prient. Elles restent en retrait, à l’écart de ceux qui s’agitent, qui tentent d’épargner certaines choses. Elles ont leurs habitudes des désastres, elles connaissent les chants, elles savent répandre la musique de la douleur, de la malédiction, leur rôle est tout en plainte ponctuée de coups de poings sur la poitrine. Tout le monde est monté maintenant, sauf Félipé qui a disparu depuis l’altercation avec le prêtre. Tout un village réuni, perché aux premières heures du jour sur une colline face à quelques pierres fumantes, encerclée de litanies comme pour une fête de quinze août où personne n’aurait pris le temps de s’endimancher.

Et le silence s’installe enfin. Le feu meurt peu à peu en lâchant les derniers crépitements, les hommes cessent de s’agiter et des groupes contemplent les dégâts, découvrent ce fartas de poutres, de pierres et de tuiles mélangés pèle mêle sur la terre. Certains allument une cigarette. Les femmes pleurent sans bruit et le père Mondiano avec ses cheveux aux vents, son visage couvert de suie garde une posture de guide qui entrevoit enfin une accalmie.

Moi, je pense à m’éclipser.

Je recule vers la pente, celle opposée au village qui descend vers l’autre bras de rivière puis vers la forêt. Je pense à Félipé, à ce qui nous attendra lorsque le village sortira de sa torpeur et je tâche de ne pas me faire remarquer. Il suffit de se laisser entraîner par la course, emporter dans la pente pour quitter cette atmosphère abattue et résignée, un seul petit élan pour disparaître et retrouver la vie des bois. Mais au moment de me retourner, de sauter vers la vallée, deux femmes apparaissent au sommet.

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les Gnômes et les Habitations à Loyer Modérés

Samedi, 18. juin 2011 19:57 | Auteur:C&L

         je sais, je sais…..

 j’ai certainement dû trop regarder les schtroumpfs…

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