Articles du mars, 2010

Raconter des salades

Lundi, 29. mars 2010 10:27

Une salade est un assemblage d’ingrédients divers qui se marient bien entre eux pour donner un mélange agréable.

Lorsqu’on veut faire avaler un mensonge «  raconter des salades » (expression du XIXe siècle) il suffit de mélanger un peu d’humour, des excuses imaginées, un peu de vrai et de faux et de l’assaisonner d’un ton convaincant pour que la chose ait des chances de passer.

Une salade peut aussi être un légume tout simplement aussi beau qu’une fleur.

Une salade est un assemblage d’ingrédients divers qui se marient bien entre eux pour donner un mélange agréable.

Lorsqu’on veut faire avaler un mensonge «  raconter des salades » (expression du XIXe siècle) il suffit de mélanger un peu d’humour, des excuses imaginées, un peu de vrai et de faux et de l’assaisonner d’un ton convaincant pour que la chose ait des chances de passer.

Une salade peut aussi être un légume tout simplement aussi beau qu’une fleurUne salade est un assemblage d’ingrédients divers qui se marient bien entre eux pour donner un mélange agréable.

Lorsqu’on veut faire avaler un mensonge «  raconter des salades » (expression du XIXe siècle) il suffit de mélanger un peu d’humour, des excuses imaginées, un peu de vrai et de faux et de l’assaisonner d’un ton convaincant pour que la chose ait des chances de passer.

Une salade peut aussi être un légume tout simplement aussi beau qu’une fleur

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L’écale in extenso

Vendredi, 26. mars 2010 15:29

Et si je préférai penser que cette porte s’écale au lieu de s’écailler ?

Si je préférai la voir comme une coque qui doucement s’effrite ?

Refermant des années de souvenirs.

Du rire d’enfants qui jouent dans la cours.

Du souffle de celui qui rentre du travail, au rythme des saisons. Parfois pressé, parfois joyeux, parfois tellement las que la porte ne se referme qu’à moitié.

Des disputes qui finissent en bruit de claquement de porte.

Coque pleine du sifflement du bricoleur vacancier qui a oublié marteau, vis et qui sans cesse passe la porte, doucement. Sifflant gauchement le dernier morceau entendu à la radio.

Si tout ces sons avaient pu, au delà du soleil et de la pluie, se trouver enfermer dans ces écailles.

Comme une coque qui doucement s’écale.

In extenso.

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Trois chaussures

Lundi, 22. mars 2010 13:57

Je me suis assis sur un banc, derrière trois chaussures. Elles regardaient la route, les voitures, les passants, les cyclistes aussi. Ce sont trois chaussures qui avaient tout abandonné, laissé sœurs, pieds et jambes pour changer de vie. Elles n’arpentaient plus les trottoirs, ne couraient plus après les bus. Elles avaient choisi de s’arrêter là de continuer une vie moins usante. Je me demande si ce banc est le refuge pour toutes les chaussures qui en ont assez de faire marcher leur semelle ou si c’est lorsque les gens se sont assis là, qu’elles se sont échappées, qu’elles ont refusé de suivre la bonne direction.

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Je me suis assis sur un banc, derrière trois chaussures. Elles regardaient la route, les voitures, les passants, les cyclistes aussi. Ce sont trois chaussures qui avaient tout abandonné, laissée sœurs, pieds et jambes pour changer de vie. Elles n’arpentaient plus les trottoirs, ne couraient plus après les bus. Elles avaient choisi de s’arrêter là de continuer une vie moins usante. Je me demande si ce banc est le refuge pour toutes les chaussures qui en ont assez de faire marcher leur semelle ou si c’est lorsque les gens se sont assis là, qu’elles se sont échapper, qu’elles n’ont pas suivi la bonne direction.  

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Mousquetaire

Jeudi, 18. mars 2010 17:20

Reprendre « les trois mousquetaires », plus de vingt ans après, période alors riche en lecture d’œuvre de Philippe Djian, amène à regretter que d’Artagnan ne se laisse pas aller de temps en temps.  Entre deux prises de bec, qu’il se pose un moment pour  allumer une cigarette pour sentir la lumière faiblir, regarder s’étaler les nuages au dessus de Paris. C’est espérer qu’installer dans une calèche à côté de Milady, il laissera aller sa main sous ses jupes, sur ses cuisses nues pour atteindre et estimer la qualité du tissus de ses dessous et s’imprégner de son odeur corporelle.

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Stalactite

Lundi, 15. mars 2010 17:23

Le stalactite a le goût

de nous fait croire qu’il fond,

alors que l’air de rien

il s’allonge.

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Un jour rêvé pour les bruants brumeux

Mardi, 9. mars 2010 14:11

C’est bientôt son tour, il n’a jamais été à l’aise. C’est presque rien ces engins, un cadre d’aluminium simplement retenus par un câble au-dessus du vide sans compter qu’il faut les prendre en marche, le tout les skis aux pieds, sans compter qu’on l’aborde, qu’on l’apostrophe, au moment ou il faut s’avancer vers la zone de départ. Un type en combinaison rouge, un moniteur avec derrière lui une ribambelle de mômes avec casques et dossards. Voudrait-il bien prendre la petite avec lui ? Il faudra l’aider à monter et à descendre aussi, merci monsieur.

La saisir sous le bras, la soulever et l’aider à s’assoir. Cela prend moins d’une seconde et il est lui aussi installé. Le fauteuil termine le virage et aborde la ligne droite tout en montée. Il baisse la barre de protection en faisant attention à ne pas coincer un bout de combinaison, il respire. Un peu. Les nuages se sont accrochés à la montagne, la visibilité ne laisse rien deviner sur ce que l’on pourrait rencontrer sur le parcours, le télé-siège est une invention de malade.

Il se tourne un peu vers elle, avec ce menton allongé on pourrait croire à un garçon mais sur son casque, comme sur chaque ski, on peut lire « Lucile ».

« Le capitaine et moi-même sommes heureux de vous accueillir à bord de notre vaisseau intersidéral »

Elle répond d’un rire léger, en adéquation avec le blanc et la brume qui les entoure de partout.

C’est un brouillard de plus en plus épais, on devine le fauteuil devant eux qui se balance mieux qu’on ne le voit, il plonge son regard sur la piste en bas, qui reste visible, qui est un repère stable.

« Ah, ça me gratte encore !

Il abandonne la contemplation de la neige et lentement pivote vers elle.

-          Ce sont tes lunettes qui te dérangent ?

-          Non, c’est les boutons. J’en ai plein, j’en ai quatorze.

-          Quatorze boutons !

-          Ma mère les a comptés.

-          Tu es malade alors ?

-          Bah, non, pas pendant les vacances.

Son rire est cristallin, elle semble de bonne humeur et ne bouge pas tout azimuts, pas autant qu’on pourrait le craindre.

-          Ma tête aussi me gratte, tu sais pourquoi ?

-          J’espère que c’est seulement ton casque qui…

-          Non, non, c’est les poux j’en ai plein.

-          Eh bien ! Ne parle pas trop fort, si le capitaine entend cela, il voudra te jeter par-dessus bord.

Elle s’esclaffe, pendant un court moment il a cru lui avoir fait peur.

Elle se penche vers la piste, à quoi bon regarder droit devant alors qu’une purée de pois froide et grise arrête tout regard. Dans la neige ils aperçoivent des traces et elle lui demande qui à marché là. Il se moque un peu d’elle car elle a dit « crace » mais elle ne se vexe pas, elle insiste, c’est quoi qui fait des craces comme ça dans la neige ?

-          Ce sont des traces de bruants brumeux, des oiseaux extraordinaires.

-          Ils sont comment ?

-          Alors ça, je ne peux pas te le dire, personne ne sait à quoi ils ressemblent, personne ne les ai jamais vu.

-          Même pas toi ?

-          Non, personne, ils ne sortent que par temps de brouillard, si bien qu’on ne les voit jamais.

Elle continue de laisser son regard suivre la pente alors qu’il se surprend à imaginer le moment où elle va retrouver sa mère.

Il oublie de lui dire de s’avancer un peu sur le siège à l’arrivée, mais elle se débrouille plutôt bien. Leurs skis touchent la neige au même moment et il la tient par le bras, sans trop savoir pourquoi, alors qu’ils glissent vers l’aire d’arrivée. On y voit un peu mieux, il lui indique le groupe d’enfant qui porte les mêmes dossards, il lui sourit, lui fait des grands gestes et crie : « Au revoir Lucile ! »

Il dérape et s’arrête, il apprécie d’être debout sur quelque chose de ferme. Il enfile les dragonnes des battons autour de ses poignets, il prend son temps, rien ne presse, on peut respirer un peu. Lorsqu’il veut repartir, il se heurte à une petite fille qui le fixe en souriant.

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Flocon

Lundi, 8. mars 2010 17:38

– Serais-tu sur le point de me refaire le coup de la plus petite tempête de neige du monde ?

Elle repousse une mèche que le vent vient de ramener devant ses yeux. Elle sourit mais garde la photo.

Il n’y avait tout simplement pas pensé. C’est vrai que c’est une ficelle dont il a largement tiré profit au cours des années. Maintenant il se renfrogne, à quoi avait il bien pu penser en prenant ce cliché, où avait il la tête ?

Le froid semble maintenant tomber sur ses épaules, il regrette son manteau en poil de chameau qu’il a déposé chez le teinturier une semaine plus tôt alors que les crocus sortait de terre, que chacun voyait le printemps sur le pas de sa porte. Là non plus, il n’avait pas fait preuve de perspicacité, il cherche quelque chose à dire, il réfléchi, évalue les possibilités, parler de la puissance des ces petites merveilles d’appareils photo capables de capter les éléments les plus petits juste en appuyant sur un bouton, jouer sur la démonstration.

- Te souviens-tu de l’école primaire, lorsque l’on nous certifié qu’ils avaient six branches bien structurés alors qu’ils nous semblaient comme du coton arraché à la va vite des nuages avant d’être balancé dans le ciel ? C’est tout de même incroyable non ?

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