Le peuple des arbres
Vendredi, 1. octobre 2010 14:26
Aussi loin que ce vent la porte
l’Effraie coupe le bruit mat
Du silence doux
Qui chemine entre ces branches
Emitouflées et Jouflues
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Vendredi, 1. octobre 2010 14:26
Aussi loin que ce vent la porte
l’Effraie coupe le bruit mat
Du silence doux
Qui chemine entre ces branches
Emitouflées et Jouflues
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Vendredi, 1. octobre 2010 14:21
Autrefois à Babylone, il était de coutume que le père d’une mariée offre à son gendre, pendant tout le mois qui suit le mariage, autant de bière à base de miel qu’il pouvait en absorber.
Le mois du miel est devenu alors « la lune de miel »
Ahhhhh Babylone la belle !
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Vendredi, 1. octobre 2010 14:12
A l’époque lointaine où les mails n’existaient pas, je me souviens du bruit de la porte de la boite aux lettres.
Les facteurs passaient à une heure à peu près prévisible.
Je me rends bien compte du coté nostalogico-paradisiaque de ce que je dis, mais à cette époque le facteur passait à une heure fixe. Toujours le même facteur. Détails sans importance étant donné que ce dont je me souviens le plus c’est de l’été.
De mes allers retours vers la boite aux lettres quand le facteur était en vacances et remplacé par un étudiant en sueur et inévitablement en retard dans sa tournée.
D’un temps chaud et immobile.
Je me souviens presque de l’odeur du soleil sur les dalles qui menaient à l’allée.
De mon emballement quand une lettre blanche, presque étincelante avec la lumière de fin de matinée, s’y trouvait.
De toute l’attente cristallisée dans les quelques derniers mètres qui menaient jusqu’à ma chambre, pour y lire en paix.
De lettres qui changeaient une journée.
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Vendredi, 1. octobre 2010 14:11
J’ai eu beaucoup de mal à m’y faire. J’ai rassemblé toute ma volonté, de la patience mais par instant c’est irrésistiblement difficile. De le lire et de voir des choses belles disparaître au détour des corrections, comme si cela n’avait pas existé, comme une hallucination. Ces premiers textes, parfois imparfaits, mais touchants d’authenticité, devenus des textes fantômes.
Au début j’ai tout sauvegardé. Même les fautes d’orthographe, les fautes de frappe; Jusqu’à ne plus rien y comprendre.
J’ai alors cessé et souffert en silence.
Aujourd’hui je vais mieux. J’ai simplement compris que pour compenser tout ça il fallait que j’imagine que cet homme m’écrira des mots jusque-là la fin de ma vie.
Je vais irrémédiablement mieux.
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Vendredi, 1. octobre 2010 14:09
Je ne sais pas photographier les humains. C’est compliqué. Surtout les visages. Ceux de ma connaissance et ceux parfois plus envoutants, anonymes de la rue.
J’ai alors pensé à commencer par leurs mains. L’autre partie de notre corps qu’on laisse visible. que l’on soigne parfois, que l’on pare pour certaines.
Des opportunités dans une grande ville comme celle-ci, il n’en manque pas. Rien que dans le métro. Après c’est une question de courage.
main douce et pailletée.
main ferme et calleuse.
main agitée et malmenée.
elles me parlent toutes, me racontent une histoire brève. comptine du matin.
Mais une fois dans la rame, je plonge aussitôt mon nez dans un livre pour éviter d’avoir des occasions alors que lorsque j’arrive à m’asseoir sur dans un carré,face-à-face, mains vers mains, il faudrait simplement demander à la personne en face, quelle qu’elle soit, la permission de donner une voix à ses mains.
ou peut être même qu’ à une seule.
Même sans parler, par je ne sais quel signe, il faudrait simplement le courage de lui demander sa main.
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Vendredi, 1. octobre 2010 14:09
Il est plutôt difficile de reproduire ce que fait la nature.
Près d’un point d’eau, en plein vent, entre deux arbres centenaires, on trouve parfois des feuilles d’arbres dont la pulpe a disparue.
Il ne reste alors que le réseau d’irrigation de la feuille, dentelle naturelle et fragile.
Pour squelettiser une feuille il faut :
Mettre une dizaine de feuilles (des feuilles préalablement placées 24 heures au congélateur, il faut prévenir l’ensemble de la famille pour ne pas provoquer une amère déception pour celui qui cherche un dessert glacé et se rend compte qu’il n’y a rien de comestible dans ce congélateur) dans une casserole (de celles qui ont déjà vu de la peinture, du plâtre, de vielles baroudeuses) ; Verser du bicarbonate de sodium et de l’eau d’eau.
Faire bouillir et laisser mijoter. Ajouter un peu d’eau froide si le mélange mousse.
Quand la pulpe des feuilles s’est complètement ramollie (le temps est approximatif, tout comme cette recette j’en conviens) sortir une feuille et la déposer sur un torchon. Gratter délicatement la pulpe de la feuille. Quand une partie s’est soulevée, tirer pour enlever le plus de feuille possible. Idem au verso.
Bon je dis ça et je dis rien en même temps. Il faut avoir sacrément du temps en trop pour se lancer dans cette aventure.
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Lundi, 12. avril 2010 15:43
A ton air étonné, je vois que tu n’y croyais pas. Tu ouvres la fenêtre sur cette giboulée qui nous a réveillée. Le bruit est maintenant bien plus vivant plus frais. La lumière a changé de façon très temporaire.
Tu passes la main, cela tombe très fin mais sur le zinc cela devient presque agressif.
Il pleut, on ne peut rien y faire, alors tu reviens te coucher.
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Lundi, 29. mars 2010 10:27
Une salade est un assemblage d’ingrédients divers qui se marient bien entre eux pour donner un mélange agréable.
Lorsqu’on veut faire avaler un mensonge « raconter des salades » (expression du XIXe siècle) il suffit de mélanger un peu d’humour, des excuses imaginées, un peu de vrai et de faux et de l’assaisonner d’un ton convaincant pour que la chose ait des chances de passer.
Une salade peut aussi être un légume tout simplement aussi beau qu’une fleur.
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Vendredi, 26. mars 2010 15:29
Et si je préférai penser que cette porte s’écale au lieu de s’écailler ?
Si je préférai la voir comme une coque qui doucement s’effrite ?
Refermant des années de souvenirs.
Du rire d’enfants qui jouent dans la cours.
Du souffle de celui qui rentre du travail, au rythme des saisons. Parfois pressé, parfois joyeux, parfois tellement las que la porte ne se referme qu’à moitié.
Des disputes qui finissent en bruit de claquement de porte.
Coque pleine du sifflement du bricoleur vacancier qui a oublié marteau, vis et qui sans cesse passe la porte, doucement. Sifflant gauchement le dernier morceau entendu à la radio.
Si tout ces sons avaient pu, au delà du soleil et de la pluie, se trouver enfermer dans ces écailles.
Comme une coque qui doucement s’écale.
In extenso.
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Lundi, 22. mars 2010 13:57
Je me suis assis sur un banc, derrière trois chaussures. Elles regardaient la route, les voitures, les passants, les cyclistes aussi. Ce sont trois chaussures qui avaient tout abandonné, laissé sœurs, pieds et jambes pour changer de vie. Elles n’arpentaient plus les trottoirs, ne couraient plus après les bus. Elles avaient choisi de s’arrêter là de continuer une vie moins usante. Je me demande si ce banc est le refuge pour toutes les chaussures qui en ont assez de faire marcher leur semelle ou si c’est lorsque les gens se sont assis là, qu’elles se sont échappées, qu’elles ont refusé de suivre la bonne direction.
Je me suis assis sur un banc, derrière trois chaussures. Elles regardaient la route, les voitures, les passants, les cyclistes aussi. Ce sont trois chaussures qui avaient tout abandonné, laissée sœurs, pieds et jambes pour changer de vie. Elles n’arpentaient plus les trottoirs, ne couraient plus après les bus. Elles avaient choisi de s’arrêter là de continuer une vie moins usante. Je me demande si ce banc est le refuge pour toutes les chaussures qui en ont assez de faire marcher leur semelle ou si c’est lorsque les gens se sont assis là, qu’elles se sont échapper, qu’elles n’ont pas suivi la bonne direction.
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